2015
UN CHEVAL DANS LES VIGNES
Ou même deux. Carlos, un cheval de trait ardennois, et Billy, un Brabançon, travaillent à la vigne du domaine Kox. Avec leur maître, ils désherbent et retournent la terre.
Avant l'ère des outils motorisés, la force animale était essentielle en viticulture. Aujourd'hui, le cheval voit son retour dans les vignes. Plus léger, plus précis et ... plus social, le domaine Kox a demandé renfort en la personne de Hugo Beghuin. Avec deux de ses chevaux, il est venu désherber et retourner le sol, un travail habituellement réalisé par Laurent, en tracteur.
Le principal inconvénient des travaux du sol mécanisés est le tassement de la terre. Ce tassement induit plusieurs inconvénients :
- La biologie des sols est ralentie. Les lombrics sont immobilisés en profondeur et finissent par mourir. Ils ne peuvent plus remonter en surface chercher la matière organique qui dégradée en profondeur améliore la structure du sol.
- Le système racinaire des plantes de vignes est asphyxié qui n'arrive plus à fixer les éléments minéraux.
- Enfin, la terre meuble située au-dessus de la semelle de labour souffre d’érosion.
Les labours au cheval dans les vignes retrouvent leur intérêt dans la pérennité des sols pour la valorisation des terroirs. La vie biologique, chimique et physique des sols est réactivée. Le potentiel agronomique du sol est mieux exploité. Avec une structure aérée, le ruissellement des excès de pluie est limité. Le sol est préparé à une meilleure infiltration de l’eau, ce qui permet de constituer des réserves en profondeur. Enfin, le travail du sol par le cheval crée une structure de sol beaucoup plus adaptée à la santé de la vigne dont le système racinaire pénètre en profondeur. Son alimentation en eau est meilleure. La vigne est plus vigoureuse.